Llumbago est une lombalgie aiguë ou, en d’autres termes, une forte douleur, brutale, en bas du dos.
Selon plusieurs études, 60 à 70% des français âgés de 30 à 64 ans ont déjà vécu des lombalgies, plus ou moins fortes, dans les 12 derniers mois.
D’autre part, ces maux de dos représentent la première cause de maladie professionnelle et d’arrêt du travail, il ne faut donc pas les négliger !

 

Les lombaires : définition

Les lombaires correspondent à la partie inférieure de la colonne vertébrale. On en compte 5 sur les 33 vertèbres du rachis, qui ont chacune différentes formes et fonctions. Elles sont séparées les unes des autres par un disque cartilagineux, qui limite les frottements entre les surfaces articulaires et sert d’amortisseur. L’empilement des vertèbres forme le canal rachidien : un conduit qui renferme et protège la moelle épinière.
Certaines racines nerveuses, émergeant de la moelle, sont destinées aux régions inférieures de l’organisme (comme le nerf sciatique, par exemple). De plus, tout un système musculo-ligamentaire et tissulaire permet de maintenir la colonne lombaire et de réaliser différents mouvements du dos.

 

Pourquoi votre dos est bloqué ?

Vous avez voulu ramasser votre chaussette sale ou vous gratter le dos, et là… BOUM! : le gros blocage du dos. Il arrive que parfois il n’y ait aucun gros événement déclencheur marquant… Toutefois plusieurs terrains favorisent les douleurs du dos ; les causes sont assez diverses, et plus ou moins graves. Il est alors très important pour l’ostéopathe de se renseigner sur vos symptômes, votre mode de vie et vos antécédents, afin de connaître l’origine d’une lombalgie.

  1. Origine mécanique du lumbago :

C’est la plus fréquente. Par exemple, elle peut avoir lieu suite à des micro ou macro traumatismes (personnes qui exercent des métiers physiques où le port de lourdes charges est fréquent, comme les maçons, les déménageurs, etc.), d’une scoliose, d’une inégalité de longueur de jambes, de genoux ou de chevilles en valgus (vers l’intérieur) / varus (vers le dehors), etc. Cela peut créer, au fur et à mesure des années, une hypersollicitation de vos lombaires, qui, un jour, se déclenche en grosse douleur.

  1. Origine traumatique du lumbago :

Consécutif à un accident de voiture type “coup du lapin” ou une chute sur les fesses, par exemple. Même si le traumatisme date de quelques années, cela peut provoquer un terrain fragilisé, avec des tensions tout le long de la colonne vertébrale.

  1. Origine viscérale du lumbago :

L’organisme est doté de réflexes, dont le viscéro-somatique et viscéro-mécanique. Sans rentrer dans les détails, sachez que tous vos systèmes, digestif (le colon avec les lombaires), urinaire et gynécologique, sont étroitement liés à votre colonne vertébrale. Des tensions dans l’un des systèmes (diarrhée, constipation, prostatite, etc.) favorisent des tensions au niveau de la colonne, et inversement.

  1. Origine pathologique du lumbago :

Par exemple en cas d’arthrose, d’arthrite, d’ostéoporose, de spondylarthrite, ou d’hernie discale connue. Cela peut venir fragiliser la zone lombaire. En effet, la douleur est d’origine compressive s’il y a une hernie discale. Autrement dit, les nerfs au niveau lombaire sont irrités, car ils subissent une pression/compression. Les symptômes associés sont souvent des irradiations (type sciatique ou cruralgie) à type de décharges électriques dans la cuisse, parfois même jusqu’au pied, correspond au trajet d’un nerf comprimé.

  1. Origine neuro-sensoriel du lumbago :

Des troubles de la nociception, de la proprioception ou de l’extéroception peuvent venir favoriser des lombalgies chroniques (par exemple, des entorses à répétition mal soignées, des lunettes de vue non portées ou mal adaptées, etc.).

  1. Autres éléments déclencheurs d’une lombalgie :

De plus, il arrive qu’à la suite d’un port d’une charge lourde, d’un excès brutal de sport, ou d’une grosse période de stress, puisse se déclencher brutalement un mal de dos qui n’existait pas auparavant. Les personnes y étant les plus sujettes, sont celles qui n’ont pas une bonne posture, qui ne pratiquent aucune activité sportive, et qui sont assises derrière un bureau toute la journée.

Le rôle de l’ostéopathie pour un lumbago :

La plupart du temps les médecins prescrivent des anti-inflammatoires. Malheureusement, dans la plupart des cas, il n’y a pas d’effet, ou alors les médicaments cachent la douleur qui revient quelques semaines ou quelques mois plus tard. Le lumbago non traité ou mal pris en charge peut alors être chronique et devenir particulièrement handicapant !

Les séances d’ostéopathie ont tout d’abord un premier but : diminuer le plus rapidement possible les douleurs du dos. Le second but est d’éviter que les lombalgies ne deviennent chroniques et qu’elles ne surviennent plus, ou alors le plus tardivement possible.

Selon les ostéopathes, la technicité peut varier, mais n’ayez aucune crainte, aucune technique d’ostéopathie ne sera douloureuse pour vous.

Comme nous l’avons dit dans le paragraphe précédent, les causes de votre lombalgie peuvent être très diverses. Cela peut donc vous surprendre, au premier abord. Voilà pourquoi, en cas de douleurs au niveau du bas du dos, votre ostéopathe traitera votre corps dans sa globalité, un des principes premiers en ostéopathie. En effet, il regardera votre posture, corrigera les lésions existantes au niveau des articulations lombaires, détendra les contractures réflexes des muscles spasmés, relâchera les articulations du dos et du bassin, soulagera les tensions viscérales, diaphragmatiques etc. Son but est de redonner de la mobilité à votre dos !

1 à 3 séances d’ostéopathie maximum sont en général suffisantes pour vous permettre d’aller beaucoup mieux lors d’un lumbago. Cependant, certains critères sont à prendre en considération et nécessitent parfois l’avis médical et/ou un examen complémentaire. En effet, si, par exemple, il y a une suspicion de fracture (après être tombé assez violemment, et que la douleur est constante depuis), si la douleur persiste et que vous avez plus de 55 ans, si vous prenez au long cours des corticoïdes, si vous avez un cancer ou une tumeur connue, si la douleur est associée à des symptômes inquiétant, etc.

Vous pouvez toujours appeler votre ostéopathe, avant de prendre rendez-vous, pour lui demander conseils. Si un doute survient, il ne prendra pas de risque et pourra vous orienter vers votre médecin pour effectuer des examens complémentaires.

Quand consulter votre ostéopathe pour un lumbago ?

En période aiguë, la douleur est particulièrement brutale, intense, et empêche de réaliser un certain nombre de mouvements. Cependant, il ne faut pas attendre pour venir consulter !
La première séance d’ostéopathie pourra vous soulager du lumbago. Il est important de ne pas laisser passer la douleur toute seule. Puis sur plusieurs séances, le traitement de votre ostéopathe permettra d’éviter que le lumbago soit chronique, en favorisant un phénomène de compensation du corps. Lors d’un lumbago, l’organisme s’adapte de façon à diminuer la douleur en fonctionnant différemment : pour ce faire, votre corps sollicite d’autres structures, qui vont devoir compenser la perte de mobilité. Tout peut très bien fonctionner pendant des mois, mais l’organisme est moins à même de gérer les désagréments du quotidien (digestion difficile, stress, etc.), car il est déjà en adaptation d’un trouble musculo-squelettique.

Quelques conseils à suivre pour votre lumbago en période de douleur aiguë :

  • du chaud (bouillotte, patch chauffant, serviette chaude et humide)
  • massez la zone douloureuse avec de l’huile d’arnica, par exemple
  • étirez votre dos: par exemple, l’un des étirements possibles peut se faire allongé sur le dos, genoux repliés sur votre poitrine, exercer des petits mouvements circulaires ou d’avant en arrière.

Quelques conseils à suivre, même hors période aiguë, pour éviter un lumbago :

  • Pour soulever des objets lourds : fléchissez les jambes, placez les genoux de part et d’autre de l’objet à soulever, gardez le dos droit, poussez sur vos cuisses.
  • Pratiquez régulièrement une activité physique, tels que la marche, le vélo ou la natation (de préférence sur le dos), avec des échauffements et des étirements réguliers et adaptés.
  • Le matin, au lever du lit, lorsque les muscles ne sont pas encore « chauds » : placez-vous sur le côté, pliez les jambes, redressez-vous, en vous aidant de vos bras, et en laissant les jambes descendre en dehors du lit.

Si vous travaillez derrière un bureau, ne restez pas constamment assis et levez-vous de temps en temps, pour vous dégourdir les jambes et vous étirer (y compris en voiture, en train ou en avion, surtout si vous voyagez beaucoup).

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